Les insolences du frère Untel

Le frère Untel... C'est André Laurendeau qui lui a donné ce nom, un jour : « D'abord, pas une seconde je n'ai pensé qu'il pouvait s'agir d'une fraude... Il incarnait les meilleurs d'entre les siens... Il était une voix pour tous ceux qui travaillent dans l'ombre et le silence, ceux que nous n'entendrons jamais. »

...Et ses insolences ! L'humour, le viril et libre humour, éclate à toutes les pages de ce livre qui serait, sans humour, une charge trop grave pour être sérieuse.

« C'est à la hache que je travaille, affirme l'auteur dès la première page, car le temps n'est pas aux nuances au pays de Québec. »

Et alors il déclare tranquillement, non sans nous faire un clin d'oeil, qu'il faut fermer le Département de l'Instruction publique ; tuer les curés, les professeurs et les ministres qui parlent « joual »; offrir Montherland aux couventines ; libérer à coups de bélier les captifs de la peur québécoisée ; balancer par dessus bord les cornettes des bonnes Soeurs et les bavettes des bons Frères... en toute soumission, soit dit en passant, au Saint-Siège catholique, apostolique et romain.

Amen !