Le Canada et la révolution américaine : 1774-1783

Licencié en droit de l'université de Montréal, Gustave Lanctôt, à peine admis au barreau, s'évade pour quatre ans d'études en Europe. Il en revient diplômé d'Oxford et futur docteur en Sorbonne. Entré aux Archives nationales, il les quitte pour s'enrôler en 1915. À la paix, il réintègre les Archives, où il dirige bientôt la section française pendant quinze ans, alors qu'il est promu conservateur et sous-ministre du département. Mêlé à tous les mouvements intellectuels, il accède successivement aux présidences de la Société canadienne d'histoire, de la Société d'histoire de l'Église et de la Société royale du Canada. Entre-temps, il représente le pays à des congrès, à Rio-de-Janeiro, à Bruxelles et à Paris. En plus d'une quarantaine de brochures, il publie une douzaine d'ouvrages qui font autorité et lui méritent les prix Québec, Champlain et Montcalm et les médailles de la Société Royale et de l'Académie française. Récemment, son oeuvre lui a valu cet éloge de la critique américaine qu'il «est peut-être l'historien le mieux équilibré et le plus compétent du Canada français». Chevalier de la Légion d'honneur, monsieur Lanctôt est professeur émérite d'histoire de l'université d'Ottawa.