La Baie aux eaux ridées

Trois décennies après le premier volet de la trilogie intitulée Les Mangeux de Morues, initiée avec La Belle Embarquée, Prix France-Acadie, réédité régulièrement et traduit depuis; paraît ici le deuxième tome La Baie aux eaux ridées. À travers cette saga, on assiste de plus en plus à l'exploitation despote des pêcheurs gaspésiens par la compagnie jersiaise de Charles Robin et de ses associés, sans parler de nouveaux joueurs posés dans le décor dont les LeBouthillier et les Fruing. Ces nouvelles aventures maritimes se termineront avec la faillite de la banque de Jersey, en 1886, où sont enfouis les trésors des esclavagistes, laissant les pêcheurs et leurs familles prendre d'assaut les magasins de la compagnie, remplis à ras bord, jusqu'au moment où l'insurrection sera mâtée par l'arrivée de soldats à la solde du gouvernement fédéral, envoyés à la rescousse des compagnies, qui feront régner la terreur et mettront sous arrêt des pêcheurs qui, au terme d'un procès perdu d'avance, seront emprisonnés et soumis à des travaux forcés manuels. Leurs lourdes sentences auront sûrement laissé en héritage des conséquences qu'on ne peut imaginer. Peu après, cette révolte donnera naissance à une nouvelle loi: la Loi de l'engagement des pêcheurs.