Depuis 10 ans maintenant, le 12 août est devenu une journée de célébration de la littérature québécoise, sous l’instigation de l’auteur granbyen Patrice Cazeault et de l’autrice-illustratrice Amélie Dubé.
En vue de cette journée toute spéciale, je vous présente mes suggestions toutes personnelles. J’espère que cette liste vous inspirera ! 😊
Mes suggestions lecture pour « Le 12 août, j'achète un livre québécois »
Un café avec Marie de Serge Bouchard
Ce livre a une résonance toute particulière dans ma vie. En fait, les écrits de Serge Bouchard, anthropologue et animateur de radio réputé, n’ont bien sûr plus besoin de présentation. Cet écrivain humaniste savait imprégner ses textes de tout l’amour qu’il portait pour ses sujets. Son écriture vivante et joviale nous permettait de considérer le monde avec un regard apaisé, empli d’affection.
Or, début septembre 2021, j’étais en pleine lecture de son dernier livre, à ce moment, Un café avec Marie. Ce recueil, le premier publié après la mort de sa conjointe quelques mois plus tôt, contient d’autres récits racontés dans le cadre de l’émission C’est fou… qu’il animait sur les ondes de Radio-Canada avec Jean-Philippe Pleau. Je devais bien avoir lu la moitié du livre quand un événement a changé le cours de la vie dans notre famille. Un incendie a détruit notre maison. Et bien que je n’aie pas conservé grand-chose des débris, je ne sais pas pour quelle raison au juste, mais j’ai ramassé le livre de Serge Bouchard qui trônait, plein de suie, sur ma table de chevet.
Trois ans plus tard, notre maison a été démolie et une nouvelle reconstruite. Et dans ma toute petite bibliothèque, un livre taché de suie s’est glissé parmi d’autres, neufs…
La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy
J’ai lu ce roman lorsque j’étudiais au cégep. Avec Les fous de Bassan, il figure parmi les premiers livres québécois qui m’ont remuée par leur violence, l’intensité des émotions et l’écriture tout en fulgurance.
Des thèmes durs, tragiques, portés par un personnage intrigant et attachant. Cette petite fille qui raconte la vie avec son frère et son père en toute innocence… mais qui dévoile des secrets terribles. À lire !
Gilgamesh de Michel Laverdière
J’ai lu cette adaptation de Gilgamesh en vers alexandrins il y a quelques mois. L’auteur s’est tenu le plus près possible du texte d’origine, retrouvé sur des tablettes de pierre. Je connaissais l’histoire de Gilgamesh, mais ne l’avais encore jamais lue. Et quelle belle découverte ! Le poème épique de Michel Laverdière coule de source et nous montre un personnage mythique dans sa quête de la vie éternelle.
« Y a-t-il encore des Gilgamesh dans notre monde qu’on dit désenchanté ? se questionne Martin Godon, qui signe la préface. N’est-ce pas le souffle de Gilgamesh qui pousse des humains en tout genre, braves, courageux et intrépides à crapahuter sur le toit du monde, à descendre au fond des océans, à vivre des mois durant dans une petite cabane dans l’espace, à entraîner sans fin son corps pour gagner une fraction de seconde à la course, un millimètre au saut ou encore à s’acharner jusqu’à l’obsession sur une œuvre d’art encore presque imparfaite ? »
Et d'autres recommandations
En fait, il y a tellement de livres québécois que je pourrais vous recommander ! Voici donc un aperçu d’autres titres coups de cœur de la littérature québécoise.